C’est parce qu’il a compris, aimé, senti, cette terre de manades, de légendes et de pèlerinages que Jean Proal a écrit ce roman : « Mon premier passage en Camargue m’a donné un coup. Sans l’avoir jamais vue, je l’ai reconnue. J’ai su dès la première minute que ce pays répondait comme la montagne à mon goût profond de la solitude et du silence. J’ai compris que tous les “déserts” se valent et qu’ils façonnent de la même manière, le même visage de l’homme. Montagne et maremme sont deux formes de la même grandeur et de la même peine de vivre. Une race, une civilisation sont d’une et de l’autre part, en train d’y mourir. »
Hélène de Silve vit seule au cœur de la Camargue, sous le regard de Michel, un ami d’enfance qui la désire, et sous la protection équivoque d’un autre homme qui s’occupe de ses troupeaux, Jourdan. Celui-ci étant accusé de meurtre, une enquête débute et voit bientôt l’arrivée d’un inspecteur de police énigmatique. Bouleversé par la beauté et le mystère d’Hélène et de cette Camargue envoûtante, il a tout compris…
Ce roman a reçu en 1953 le Grand prix du roman de la Société des Gens de Lettres (SGDL).Préface de Pierre-Julien Brunet, postface d’Anne-Marie Vidal.
DE SEL ET DE CENDRE
Jean PROAL